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Date de création : 15.10.2012
Dernière mise à jour : 29.04.2020
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Souapiti : Le coup de gueule d’Elhadj BAH de l’UDSS

Le coup de gueule d’Elhadj BAH de l’UDSS

En tant que chargé des questions stratégiques et des relations avec la presse de l’union pour la Défense des Sinistrés de Souapiti (UDSS), je me permets de réagir sur les arguments avancés par monsieur GUILAVOGUI chef du département environnement du programme d’aménagement du barrage hydro-électrique de  Souapiti (PAHS). Des propos tenus lors de son interview sur les ondes de RFI en date du 20/04/2020 au micro de Carol Valade. L’objectif de ma réaction est de prouver l’amateurisme, l’incohérence, les mensonges, l’exclusion des populations, le non-respect des normes nationales et internationales entrainant la violation des droits, le non-respect des directives et recommandations des bailleurs, la corruption et le non-respect des engagements de la part du PAHS sous l’œil protecteur du ministre de l’énergie Taliby Sylla et de son gouvernement. Je précise bien que mes répliques porteront essentiellement sur les propos tenus par monsieur Guilavogui lors de cet interview croisé et réalisé suite à la publication du Rapport de Human Rights Watch (HRW) incriminant le programme d’aménagement du barrage hydro-électrique de Souapiti (PAHS) et le gouvernement guinéen sur la situation désastreuse des sinistrés de Souapiti.

Avant de rentrer dans les détails, il convient  de rappeler qu’au cours de cette interview croisée, l’UDSS était représentée par notre porte-parole Maître Camara, HRW représentée par Monsieur Jim Wormington et le PAHS représenté par  Monsieur Guilavogui. J’insiste bien que je ne réagis que par rapport aux propos de Mr Guilavogui car je partage les avis des représentants de l’UDSS et de HRW. Cependant je ne partage pas les arguments infondés, incohérents, injustifiables et  invérifiables avancés par monsieur Guilavogui. Pour commencer, je vais reprendre les propos de Mr Guilavogui, cela va nous permettre de bien comprendre le contexte de ma réaction. 

Monsieur Guilavogui responsable du département environnement  du PAHS  dans sa prise de parole, pour se défendre, face au rapport de HRW les incriminant sur les conditions désastreuses des populations sinistrées affirme : « aucune étude de faisabilité, nous avons estimé qu’il faille attendre jusqu’à ce que la mise en eau soit finie, pour une meilleure compréhension des contextes au niveau local et ensuite déclencher les activités ».  Il continue sans gêne «  Les sites sont choisis d’un commun accord, rien n’est imposé, la principale conséquence qui serait survenue, c’est une spéculation foncière. Les populations à réinstaller sont parties avec les colas  pour obtenir les domaines sur lesquels elles vont vivre. Cela est conforme aux coutumes et traditions de la localité ». 

 Dans ses arguments, il tente de faire croire que tout va bien du côté des sinistrés sauf quelques retards enregistrés et que sa direction (PAHS)  fait bien le nécessaire malgré l’existence des éléments tangibles prouvant le contraire sur le terrain et dans le rapport de HRW. Monsieur Guilavogui en perte d’idées, défend l’indéfendable ensuite pour masquer leur mauvais travail, il ramène tout dans le domaine coutumier. Ce qui lui permet stratégiquement de mettre de côté les normes et les procédures régissant un tel projet. Sans faire exprès, il a montré ses limites et  la non  maitrise des différentes étapes d’un cycle de projet en faisant croire qu’aucune étude n’est nécessaire au préalable. C’est après les faits et une fois on est dans la merde qu’on doit agir et trouver des solutions sans aucune planification prouvant ainsi :  

Leur amateurisme, l’incohérence et  le mensonge dans son discours et dans les faits  

Dans ce passage il confirme l’état d’amateurisme de l’équipe projet, leur incapacité de prévoir, de planifier, d’anticiper, de respecter le cycle de projet pour pouvoir ajuster au bon moment afin d’éviter tout problème majeur au cours de l’exécution du projet en anticipant. A mon avis tout projet nécessite un agenda prévisionnel et des actions à mettre en place dans un endroit bien précis au préalable. C’est une occasion pour moi de lui rappeler, tout d’abord que les notions de l’Agenda (délai), des tâches (actions à mettre en place), les acteurs (groupes des personnes interagissant autour du projet), de territoire (lieu du projet)  et de l’environnement (contexte sociologie, économique, culturelle pour ou contre-projet, …) du projet sont incontournables dans la réalisation d’un projet de développement comme Souapiti.  Selon lui, dans de tel projet il faut réagir ou agir instantanément sans aucune projection, aucune étude préalable, aucune prévision et deviner la suite des évènements sans anticiper à l’avance. Une fois devant les faits,  c’est à ce moment sous la pression qu’on pourra trouver les solutions de façon anarchique sous-entend-il. Leur façon de faire a causé le désastre qu’on observe aujourd’hui chez les populations riveraines de Souapiti. Leur façon d’agir a entrainé des milliers de malheureux, de milliers d’affamés, des milliers de dépendants, de sans-abris… Je tiens à leur (PAHS)  rappeler, qu’un grand projet comme Souapiti pesant près d’un milliard et demi de dollars nécessite obligatoirement un certain niveau de professionnalisme. Il faut de la rigueur, des principes,  des savoirs faires et savoirs êtres pour atteindre les objectifs assignés dans un délai souhaité sinon c’est l’échec.  

L’exclusion des populations  et  manque de transparence envers elles

Il faut leur (PAHS) rappeler que depuis le début du projet, les riverains souffrent de manque d’implication, d’information, de transparence dans la gestion d’un projet les concernant. Plusieurs courriers et plusieurs démarches ont été effectués pour interpeller le PAHS et le Gouvernement sur le caractère exclusif et opaque de l’équipe projet à l’égard des riverains. Les violations répétées des droits et le sentiment d’exclusion permanent envers les citoyens impactés sont des éléments qui peuvent enfreindre au bon déroulement du projet. Le manque de transparence qu’on a toujours dénoncé a généré un sentiment de méfiance vis-à-vis du PAHS et du Gouvernement. En bafouant les droits à l’inclusion et à l’information des citoyens, son équipe met ainsi un système de gestion opaque avec tous ses corollaires.  Pourtant ces droits sont reconnus par les normes nationales, régionales, internationales et font partie des exigences des bailleurs de fonds. Il est important de rappeler à Monsieur Guilavogui, à son équipe et au Gouvernement que, jusqu’à présent, les gens ne savent pas ce qui leur a été remboursé, ce qui leur reste à rembourser, ce qui a été pris en compte dans le remboursement, les bases des calculs… Les gens se demandent sur quelle base le projet à effectuer les remboursements ? Tout a été flouté et actuellement les gens n’ont rien à manger car ils ont perdu leurs cultures et l’Etat n’a pas réalisé ses promesses d’assistance alimentaire. Tous ces éléments mettent en évidence l’exclusion des populations et l’opacité de la gestion du projet.

Les mensonges et  le non-respect des engagements du PAHS

Dans son argumentaire Monsieur GUILAVOGUI enchaine les promesses comme d’habitude : «  nous allons favoriser l’intensification de l’agriculture vers des superficies plus petites mais avec des rendements plus élevés, nous allons promouvoir les aspirants pêcheurs. C’est une occasion de promouvoir ce qu’on appelle la pisciculture par endroit ».

Sur ce passage il est important de lui préciser, que depuis le début du projet en décembre 2015, le PAHS et le Gouvernement n’ont cessé de multiplier les promesses mais jusqu’à présent aucune n’a été réalisée. Ce qui les rend aux yeux des populations impactées, des menteurs. Je suppose que l’intensification de l’agriculture, le développement de la pisciculture et de l’élevage nécessitent tout d’abord  des études de faisabilité, de la disponibilité des ressources (Terre, eau…), des acteurs impliqués… Cela nécessite obligatoirement l’implication de toutes les parties prenantes notamment  les bénéficiaires. C’est pour cela je mets au défi jusqu’à preuve du contraire, le PAHS et le gouvernement de pouvoir nous présenter des terres ou endroits qui seront  destinés à ces activités énumérées par Monsieur GUILAVOGUI. Si ces projets existent qu’ils (PAHS et Gouvernement) nous fournissent l’étude les concernant. Jusqu’à preuve du contraire, nos populations n’ont jamais connu l’existence des tels projets, ni les délais de la mise en œuvre de ces projets, ni les endroits identifiés à cet effet. Le PAHS ne peut pas nier cela car nous avons adressé à plusieurs reprises des courriers demandant de telles informations (les futures projets ou projets encours). Ces courriers n’ont jamais été répondus, malgré l’engagement du PAHS de répondre à tous nos courriers. Un engagement pris dans le document « cadre de réunion mensuel » établi entre l’UDSS et le PAHS pour faciliter la collaboration et permettre la transparence sur toutes les étapes du projet pour l’ensemble des populations. Selon cet accord, le PAHS est dans l’obligation de répondre nos courriers dans un délai ouvrable de dix jours. Cela n’a jamais été le cas ce qui constitue une violation flagrante de leurs engagements vis-à-vis de l’UDSS et des populations.  Cette violation prouve encore une fois l’absence de crédibilité sur leurs promesses et engagements. Un « cadre de réunion » proposé par leur organisme et violé par eux-mêmes. Cette violation prouve clairement leur mauvaise foi d’associer les populations riveraines dans toute prise de décisions. Comment peut-il prétendre à l’existence de tels projets sans que les bénéficiaires n’en soient informés ni associés?  De tels projets ne devraient-ils pas être planifiés à l’avance ? Pour que ces projets soient durables ne devraient-ils pas être inclusifs ? Pourquoi depuis tout ce temps les populations et leurs représentants sont exclus du jeu ? Pourquoi violer des accords et prétendre que « …tout est en commun accord, rien n’est imposé, …. » ?   Ce sont tant de questions qui méritent des réponses pour une meilleure compréhension de la situation.

Non-respect des normes nationales et internationales entraînant la violation des droits

Dans son argumentaire au lieu de nous parler comment son organisme doit respecter les normes, les droits des populations car  c’est ce qu’on leur reproche, Mr Guilavogui s’est mis à égrainer des promesses. Au lieu de nous décrire concrètement comment le projet doit procéder aux expropriations, et aux réinstallations, … suite à ce projet d’intérêt public, il enchaine les promesses fictives  comme d’habitude. Il ferait mieux d’expliquer les contreparties et les mécanismes des expropriations, de réinstallations, de dédommagements déjà existants. En l’absence de normes clairement définies et mécanismes connus au préalable, le PAHS improvise ses propres règles d’expropriation et de réinstallation, basées sur l’amateurisme. La direction du PAHS et le gouvernement  refusent  aux populations la protection que leur accorde la loi et violent ainsi les directives des bailleurs. Il convient de rappeler à Mr Guilavogui que toutes les normes nationales, régionales, continentales protègent les populations impactées par ce type de projet. Monsieur Guilavogui doit se référer à l’article 13 de la constitution guinéenne, au code civil guinéen dans son article 534, du code foncier et domanial Guinéen qui protègent le droit à la propriété et définissent les mécanismes d’expropriation. Il doit également revoir les directives de la CDEAO pour le développement d’infrastructures hydroélectriques, la Charte Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples qui garantissent le droit de propriété et définissent les mécanismes à suivre en cas d’expropriation dans le cadre d’un projet d’utilité publique. Par le fait, qu’aucune  indemnité parcellaire n’a été versée  sur l’ensemble des 342 km2  qui seront inondés, le PAHS a sciemment violé les droits des populations en bafouant les normes nationales et internationales.

Non-respect des directives et recommandations des bailleurs 

Tous les bailleurs de fonds exigent dans ce type de projet, une implication active et effective des populations dans la prise de décision relative aux ressources foncières et naturelles les concernant. Ils exigent à ce que ces populations aient le droit de tirer bénéfice des activités se déroulant sur leur territoire ancestral. Il faut leur rappeler également que les bailleurs de fonds notamment la Banque Africaine de Développement (BAD) et la Banque Mondiale (BM) conditionnent les fonds d’un projet de développement principalement sur le développement durable, la transparence et le respect des droits des communautés. Il convient de leur rappeler aussi l’engagement de la Chine d’inclure le développement durable, la transparence et le respect des droits des communautés dans tous ses projets relevant du programme  BRI « Initiative Ceinture et route » (Belt and Road Initiative), l’un des principaux bailleurs de ce projet. Ces directives et engagements ne peuvent être respectés dans l’exclusion des communautés impactées par ce projet. C’est une évidence que le PAHS et le Gouvernement n’ont jamais voulu nous reconnaitre ces droits. Ils refusent de nous associer dans la prise de décision des projets nous concernant. Il faut qu’ils sachent clairement une chose,  nous ne sommes pas des animaux pour qu’on décide à notre place et nous dicter le chemin qui nous mènera au bonheur sans nous demander notre avis.

Corruption et non-respect des engagements du PAHS et du Gouvernement

Ils ont un mécanisme bien rodé connu de tous. Ça consiste à mettre de côté la majorité des populations et prendre quelques leaders d’opinions déjà acquises à leur cause pour décider à la place de la population. Des pratiques que l’UDSS a dénoncées en permanence. Des illustrations parfaites de ces pratiques enregistrées lors des choix des localités devant abriter les déplacés mais également lors des constructions des bâtiments. Dans le premier cas, les responsables de projet ont proposé une forte somme d’argent à des leaders locaux et de leur construire des bâtiments à leur guise pour convaincre le reste de la population d’accepter la proposition du nouveau lieu devant les abriter. Ce nouveau lieu est donc choisi par avance, par l’équipe projet sans les associer. Dans le second cas, dans la plupart des localités, ils ont construit des bâtiments avec plus de pièces pour les leaders locaux afin que ces derniers influent sur le reste de la population pour qu’il accepte la proposition de l’équipe du PAHS. Dans le troisième cas c’est au niveau des passations des marchés de construction des infrastructures, tous les marchés sont passés de gré à gré. Je me limite à ces trois cas illustratifs mais il faut savoir que  c’est la partie émergée de l’iceberg de la corruption dans ce projet. Ce projet est caractérisé par une corruption généralisée sous toutes ces formes. La nature des infrastructures construites à cet effet,  prouve l’existence de corruption à tous les niveaux. C’est pour cela d’ailleurs quand  Mr Guilavogui affirme que « les sites sont choisis d’un commun accord, rien n’est imposé,… » . Ça ne m’étonne pas de leur part mais je me demande de qui se moque-t-il ? Lorsqu’on sait toute leur manipulation envers ces pauvres populations qui n’ont rien demandé de plus que ce qu’on leur doit.  Ce n’est pas étonnant quand on sait le nombre de cas de corruption enregistrés lors des recensements mais également lors des remboursements partiels de certains biens. Si ce qu’il affirme est vrai qu’il nous fournisse la liste des personnes associées dans chaque localité et le dispositif mis en place pour que ces personnes soient représentatives de la communauté.  S’il n’est pas d’accord avec les éléments que j’ai avancé qu’il apporte les preuves me contredisant.  Je suis d’accord qu’on respecte et valorise nos pratiques coutumières mais dans un projet comme Souapiti cela seul ne suffit pas, il faut un minimum de procédures, des règles, de professionnalisme pour assurer la bonne conduite d’un tel projet. Par contre, je ne suis pas d’accord si c’est pour détruire les preuves de corruption,  de sa traçabilité ou bien pour justifier l’opacité de la gestion que le PAHS se barricade derrière des pratiques coutumières au lieu de justifier de manière simple et transparente leurs pratiques.  

Pour finir, il convient de rappeler le Gouvernement et le PAHS, tant qu’ils ne feront pas les choses dans les règles nous n’allons pas lâcher l’affaire. Car ce sont nos droits et les droits des futures générations qui sont bafoués. Ce sont notre héritage et celui des générations futures qui sont confisqués. Ce sont les mémoires et les tombes de nos aïeux qui sont souillés. Il est claire que nous allons continuer le combat jusqu’au dernier vivant parmi nous. Parce que c’est notre survie, notre richesse, notre dignité, notre patrimoine qui sont en jeux. Nous sommes déterminés à user de toutes les voies légales nous permettant de mener le combat jusqu’au bout. Même après ce Gouvernement si les problèmes ne sont pas résolus, les prochains  gouvernements nous retrouverons dans ce combat. Nous sommes prêts à mener ce combat quel que soit le temps que cela prendra  et le prix à payer jusqu’à rétablissement de nos droits bafoués. Que cela soit claire nous ne cèderons pas aux intimidations et ne laisserons pas  nous distraire par des promesses qui ne seront jamais respectées. Nous voulons du concret à la hauteur de nos droits. S’ils (Gouvernement et PAHS) ne sont pas d’accord sur ce qu’on leur reproche, au nom de l’UDSS je leur lance le défi d’organiser un débat contradictoire à leur convenance dans n’importe quel média afin d’éclairer l’opinion et de situer les responsabilités de chacun sur les graves problèmes liés à ce projet.  

 

Elhadj BAH

Guineedemocrate.centerblog.net

Souapiti Fond de campagne du gouvernement guinéen

Publié le 17/11/2019 à 16:32 par guineedemocrate Tags : centerblog sur vie base chez fond place société travail cadre centre

Troisième Mandat en Guinée : La misère des populations riveraines de Souapiti,  face à Souapiti projet phare du gouvernement pour la campagne du troisième mandat en 2020. 

 

Quelle coïncidence ? L’inauguration du barrage hydroélectrique de Souapiti prévue en décembre 2020 et l’élection présidentielle en Guinée prévue également en décembre 2020. 

Pendant que le gouvernement se glorifie de la réussite programmée du projet du barrage hydro-électrique de Souapiti en Guinée, les populations riveraines de ce barrage quant à elles déchantent : l’espoir promis par l’équipe projet et le gouvernement se transforme en désespoir.  Le paradis tant promis se transforme en enfer. Sur place leur quotidien rime avec misère, précarité, isolement, désolation, amertume, regret … c’est ce qu’a constaté la délégation de l’Union pour la Défense des Sinistrés de Souapiti (UDSS) lors de sa  dernière visite de travail.

Dans le cadre de ses activités l’Union pour la Défense des Sinistrés de Souapiti a effectué une mission de travail sur le terrain du samedi 18 octobre au mardi 03 novembre 2019 dans certaines localités concernées. Sous l’instruction du coordinateur général Ibrahima Bori Diallo et du bureau exécutif de l’UDSS, une délégation s’est rendue sur les lieux à sa tête,  Monsieur Issiaga Soumah,  secrétaire chargé à l’organisation de l’Union. Monsieur Soumah de son retour ne cache pas ses inquiétudes et craintes vis-à-vis de la dégradation progressive de la situation des populations riveraines de Souapiti. Cette énième étape de la mission s’est consacrée essentiellement à la rencontre des populations riveraines de la Sous-Préfecture de Bangouyah dans la préfecture de Kindia pour recueillir leurs témoignages, observer la situation, collecter les informations, constater les faits afin d’évaluer l’impact direct  du projet sur ces populations.  Monsieur Soumah et l’ensemble de l’équipe du terrain se sont rendus dans les localités de Warakhalan et de Kinfaya abritant des milliers de déplacés dans la sous-préfecture de Bangouyah préfecture de Kindia. A noter que ce genre de missions sera effectué sur toutes les localités concernées dans les quatre préfectures impactées par le projet. 

Des difficultés particulières et des conditions de vie misérables constatées sur le Terrain :

L’UDSS a constaté des difficultés qu’elle a classées en quatre (4) catégories. Trois catégories de difficultés sur les sites de réinstallation et une autre catégorie regroupant toutes les populations qui sont restées sur place (populations isolées).  

 

Images illustratives sur le quotidien des sinistrés de Souapiti (isolement, manque d’infrastructures de base, …)

  1. Les Habitants nouvellement recasés dans les nouveaux sites : Malgré qu’ils aient reçu leurs logements, ils  se retrouvent dans des logements restreints, surchargés, cloisonnés, sans électricité, ni intimité familiale, ni eau potable de qualité, ni nourriture, sans activités durables rémunératrices de revenu et les infrastructures sont soient insuffisantes, inadaptées ou inexistantes. Ces habitants  se retrouvent dans un désespoir total car les promesses ne sont pas tenues. Par exemple à  Kinfaya, on note deux pompes mécaniques d’eau  potable , une école  primaire de six (6) salles de  classe, un collège  de quatre (4) salles de classe non fonctionnel, un Centre de Santé, deux (2) Mosquées pour une population de 4000 personnes précise Monsieur Soumah. Il faut souligner à ce niveau, qu’il n’y a pas de logements de fonction pour les enseignants et pour le corps médical, ni un marché qu’il soit hebdomadaire ou quotidien et les routes aménagées à cet effet sont quasi impraticables.
  2. Les oubliés ou omis du projet : Ils ont été recensés et étaient promis à des nouvelles maisons dans des nouveaux sites tout en leur empêchant de continuer leurs activités agricoles au compte de la saison 2019-2020 leur permettant de se nourrir  pour l’année, mais malheureusement à leur arrivée ils n’ont rien trouvé sur place. Conséquences immédiates les gens sont sans abri, ni réserves alimentaires à cela s’ajoutent les mêmes difficultés auxquelles sont confrontés la première catégorie d’habitants qu’on a cité au point 1. L’absence de logements et de nourritures pour ces derniers rendent ainsi la situation chaotique.  
  3. Les familles divisées: Dans certains cas on note des villages divisés en deux causant ainsi une scission au sein d’un même village et d’une même famille. A ce niveau les habitants sont partagés arbitrairement sans aucune logique,  sans tenir compte des liens familiaux, une partie est obligée de rester et l’autre partie est sommée de quitter les lieux pour les nouveaux sites affectés à cet effet. Une tristesse dans les deux cas due à l’éloignement des membres d’une même famille, de la fissure sociale et familiale causant ainsi des maladies et des dépressions.
  4. Les cas d’isolement: Il y a plusieurs villages qui sont restés isolés, ces villages ne sont accessibles que par les pirogues avec des coûts de traversée  Ces habitants restent coupés de tout leur voisinage. Ce le cas de des certains villages par exemple de Dombelé dans Kindia, de Konkouré, de Taâ Malan dans Télimélé. Ces habitants courent un grand risque au péril de leurs vies en prenant des pirogues pour fréquenter les voisins ou pour faire des petites courses de survie quotidienne. C’est l’une des situations la plus vulnérable. On se demande même comment ils arrivent à survivre sans aucune assistance ?

Deux faits majeurs constatés à tous les niveaux, chez toutes les populations riveraines

Au-delà des classifications des personnes et des difficultés constatées  sur le terrain, ils existent deux autres faits majeurs communs à toutes les différentes catégories  des populations riveraines : ce sont la reconversion massive des habitants au métier du charbonnage du bois et le manque de communication de l’équipe projet vis-à-vis des populations riveraines et de leurs représentants.  

  La reconversion  Massive de certains habitants vers le charbonnage du bois

Sachant que l’exploitation abusive du charbon du bois entraîne une dégradation de nos  forêts et de la biodiversité. Cela contribue au bouleversement des conditions micro climatiques par les effets de serres ainsi que des bouleversements écologiques. A ce niveau le constat est alarmant car la plupart des jeunes hommes n’ayant plus la possibilité d’exercer l’agriculture et l’élevage car privés de leurs terres se sont reconvertis en charbonniers pour joindre les deux bouts et permettre leurs familles de survivre. Si rien n’est fait dans l’urgence, les populations seront très prochainement confrontées aux conséquences de la sécheresse et de la déforestation.   

Images illustratives montrant les camions, les sacs de charbon …

Le mensonge et le manque de communication de l’équipe de projet

L’autre constat qui se délie sur toutes les langues est le manque de communication fiable  vis-à-vis des communautés et s’il y a eu un temps soit peu de communication cette dernière est constituée de gros mensonges taillés sur mesure par l’équipe projet de Souapiti. Aux dires des citoyens au départ l’équipe projet communiquait avec les chefs locaux mais sur des questions purement administratives et depuis il n’y a plus de communication. Le peu de communication se passe dans un seul sens et l’inverse est impossible.  Les rares fois que l’équipe projet communique, ce sont des communications orientées expressivement pour venter le mérite du projet constituant ainsi un fond de campagne pour le gouvernement. Aucune communication objective et sérieuse n’est donnée par l’équipe souapiti. Compte tenu du taux élevé d’analphabètes en milieu rural, ce sont souvent des messages propagandistes visant à passer les messages politiques du gouvernement. Aucun citoyen, ni les administrateurs locaux  n'ont le droit de contester leurs propos visant à discrédibiliser le projet Souapiti comme le projet phare du gouvernement. Toute personne donnant un avis contradictoire est considérée comme l’ennemi du projet et du gouvernement empêchant ainsi aux autres d’en bénéficier des avantages qui tardent à venir, provoquant ainsi une discrimination sélective des habitants en fonction de leur position vis-à-vis de l’équipe projet.  Toute personne en déphasage d’idée avec l’équipe projet se verra marginalisée et traitée de tous les maux et perdra d’office tous ses droits. Sur le terrain, les informations véhiculées  par l’équipe projet ne sont que des messages de désinformation, d’intimidation, de propagande gouvernementale.

Rappel des faits sur le projet Souapiti et l’union pour la défense des sinistrés de Souapiti (UDSS) :

Pour rappel, le lancement officiel des travaux de construction du barrage hydroélectrique de Souapiti a eu lieu, le mardi 22 décembre 2015 par le président de la république Alpha Condé. Souapiti aura une puissance de 450 mégawatts et permettra d’absorber le déficit énergétique que connait la Guinée. C’est la société chinoise « China International Water and Electric » (CWE) qui est en charge de la réalisation du barrage pour une durée de 58 mois (décembre 2015- décembre 2020)  avec une enveloppe financière d’environ 1,5 milliards de dollars Américains dont 85% du montant est financé par la Banque Mondiale et les partenaires de la Guinée. Les 15% restants sont assurés par l’Etat guinéen. Le projet initial de Souapiti a plus d’un demi-siècle d’existence. Cependant, tous les gouvernements qui se sont succédés à la tête de notre pays ont toujours ignoré l’implication des populations riveraines dans le projet. Ce barrage touche quatre préfectures de la Guinée (Pita, Télimélé, Kindia et Dubréka) prés de 12.500  personnes déplacées, prés 11.000 personnes isolées ou séparées avec leurs familles, Prés de 48.000 personnes concernées non recensées,  plus de 80 villages concernés, plus de 200.000 têtes de bétails, environ 306 km2 des terres seront englouties par l’eau. Le projet souapiti emploie 3000 personnes dont 1000 chinois venus de la chine et 2000 guinéens avec moins de 2% (moins de 60 personnes) de la part d’emploi des populations riveraines. C’est dans ce contexte que l’Union pour la Défense des Sinistrés de Souapiti « l’UDSS » s’est constituée pour défendre les droits des citoyens impactés par le barrage.  Depuis que l’UDSS est rentrée dans le jeu des acteurs pour défendre l’intérêt des populations riveraines, elle a essayé à plusieurs reprises d’échanger avec l’équipe projet et le ministère en charge. Malgré ces multiples tentatives de rencontre de l’UDSS avec l’équipe projet et le ministère, ces derniers se sont montrés peu disponibles pour échanger de la situation qui prévaut sur le terrain et n’ont pas accepté de donner les bonnes informations permettant à l’UDSS d’avancer.  L’équipe projet et le ministère en charge se limitent à des discours et promesses mais refusent d’agir concrètement,  de communiquer sur les éléments fondamentaux des projets et cela malgré plusieurs sorties médiatiques de l’UDSS dénonçant les agissements de l’équipe projet sous l’œil protecteur du ministère en charge de l’énergie. A ce jour plusieurs correspondances adressées à l’équipe projet  restent sans réponse. 

Malgré les difficultés rencontrées sur le terrain,  le refus de l’équipe projet de coopérer et de donner les informations crédibles et transparentes aux populations, l’UDSS reste optimiste et mobilisée pour la défense des droits des sinistrés. Elle lance un appel  à toutes les bonnes volontés  et à tous les niveaux pour apporter leur soutien afin de les permettre de gagner ce combat et de rétablir les citoyens dans leurs droits. 

 

                                                                     Elhadj Bah : guineedemocrate.centerblog.net/

Les conséquences désastreuses du barrage souapiti

 

 

barrage-souapiti.jpg

 

 

Les populations riveraines du barrage de Souapiti entre désespoir, inquiétude  et solitude tirent la sonnette d’alarme et reposent désormais tout leur espoir sur l’Union pour la Défense des Sinistrés de Souapiti afin de les rétablir dans leur droit.

Pendant trois jours, une forte délégation de L’Union pour la Défense des Sinistrés de Souapiti (UDSS) a scionné les différentes localités impactées par le projet Souapiti pour s’enquérir des réalités du terrain. Cette tournée a permis de constater les préoccupations ainsi que les conséquences désastreuses du projet sur les populations riveraines. Le constat reste le même dans toutes les localités visitées : désespoir, colère, inquiétude, crainte à propos de leur sort dans les jours, mois et années àvenir. Depuis la fermeture de la première vanne du barrage, les riverains ne ferment plus l’œil par crainte d’être inondés.

Le Projet Souapiti

 Pour rappel, le lancement officiel des travaux de construction du barrage hydroélectrique de Souapiti a eu lieu, le mardi 22 décembre 2015 par le président de la république Alpha Condé. Souapiti aura une puissance de 450 mégawatts et permettra d’absorber le déficit énergétique que connait la Guinée.  C’est la société chinoise « China International Water and Electric » (CWE) qui est en charge de la réalisation du barrage pour une durée de 58 mois (décembre 2015- décembre 2020)  avec une enveloppe financière d’environ 1,5 milliards de dollars Américains dont 85% du montant est financé par la Banque Mondiale et les partenaires de la Guinée tandis que les 15% restants sont assurés par l’Etat guinéen. Souapiti a plus d’un demi-siècle d’existence. Cependant, tous les gouvernements qui se sont succédés à la tête de notre pays ont toujours ignoré l’implication des populations riveraines dans le projet. C’est dans ce contexte que l’Union pour la Défense des Sinistrés de Souapiti « l’UDSS » s’est constituée pour défendre les droits des citoyens impactés par le barrage.

Constat suite à la ressente tournée de l’UDSS dans les différentes localités impactées.

Le constat est alarmant : Les citoyens sont livrés à eux-mêmes, sans informations fiables. C’est la psychose au sein de la communauté. Entre ceux qui ne savent pas s’ils doivent partir ou rester et ceux qui sont restés sans assurance d’échapper aux inondations en passant par les citoyens sans abris dans les nouvelles cités et sans oublier ceux qui ont refusé de quitter leurs anciens villages car ils n’ont pas été indemnisés par le projet.

Des conditions épouvantables dans les nouvelles cités

Dans les nouvelles cités, tout est à refaire et les nouveaux habitants vivent dans des conditions épouvantables et regrettent déjà leurs anciens villages. « C’est le cas de toutes les nouvelles cités de Kondonbofou dans Télimélé à Tahiré dans Dubréka le paradis tant promis n’est pas au rendez-vous »pense Ibrahima Bory Diallo, coordinateur général de l’UDSS.  A titre illustratif à MadinaTahiréle, nouveau village d’accueil des anciens habitants de Tahiré (Tondon), les habitants dénoncent la mauvaise qualité des bâtiments construits, le manque de confort et d’intimité familiale. Conséquences immédiates les toitures suintent, les plafonds imbibés d’eau ont moisi sous l’effet de l’humidité en cette saison hivernale,  le manque d’eau potable, de nourriture aggravant ainsi la situation des citoyens de cette localité. Pour ne pas être malade à cause de la mauvaise qualité de l’eau, les habitants préfèrent l’eau de pluie à  l’eau du forage même si cette alternative est de courte durée, on se demande comment vont faire les populations de Madiana Tahiré à la fin de la saison des pluies ?  « Dans toutes les localités scionnées par les membres de l’UDSS, les plaintes sont les mêmes, les populations se sentent abandonnées à elles-mêmes par les responsables du projet Souapiti sous la totale indifférence des autorités de notre pays. Elles se sentent trahies par les promesses des responsables du projet et se plaignent d’être entassées comme des sardines dans des maisonnettes cloisonnées »précise monsieur Diallo, le coordinateur.La configuration des nouvelles cités construites est marquée par l’absence des espaces dédiés à l’élevage et au jardinage, les éleveurs n’ont donc pas pu emporter leurs bêtes. Ils préfèrent rester auprés de leurs animaux pour assurer leur surveillance dans leurs anciens villages qui seront sous peu de temps envahis par la montée des eaux. Ils seront contraints de tout quitter et sans espoir de trouver de nouvelles terres d’accueil pour leurs troupeaux. Maître Camara Oumar porte parole de l’UDSS souligne  que « dans les nouvelles cités au-delà de la mauvaise qualité des bâtiments, il y a un manque crucial d’arbres y compris fruitiers pour l’ombrage, des espaces verts, des aires de loisirs, des espaces dédiés aux bétails, … tout est à refaire ».

 Scission et isolement des villages  riment avec le retard d’infrastructures d’accueil.

On note des villages divisés en deux,  entre ceux qui partent et ceux qui restent.Leur quotidien rime avec l’enfer au lieu du paradis tant promis. C’est le cas des villages : de Koba-séliabhé dans la sous préfecture de Bangoyah préfecture Kindia, Ménfikhèt dans la sous préfecture de Sangaréyah préfecture de Pita. Une partie de chaque  village  est obligée de partir pour s’installer dans une nouvelle cité et la deuxième partie est sommée de rester avec une probabilité très forte d’être inondée et isolée.

On note également le retard des infrastructures d’accueil renforçantl’angoisse chez les citoyens. C’est le cas de Bouramaya Sosso dans Bangoyah dans la préfecture Kindia,  c’est le désastre pour les habitants de cette localité car toutes les cultures sont entièrement inondées et bientôt les habitations. Sachant que jusqu’à présent les travaux de la nouvelle cité devant les accueillir n’ont pas encore démarré.

On remarque dans d’autres  localités un refus de quitter les villages par des  habitants qui ne sont pas remboursés encore. Ils ne souhaitent pas partir, ils risquent donc d’êtres inondés si rien n’est fait pour eux, c’est le cas des familles Diallo et Cissé dans le village de konkouré relevant de la préfecture de Télimélé. Mr Diallo Elhadj Boubacar, enseignant et natif de Konkouré nous fait savoir « je suis  prêt à mourir mais  je ne quitterais pas ma maison tant que je  ne serais pas remboursé ». En tirant les leçons sur les autres cités déjà installées dans les mêmes circonstances, les habitants du village Gadha-Labha , Fonfo dans la sous-préfecture de Sangaréyah, préfecture de Pita en instance de déménagement opposent un niet et  exigent leur dédommagement en espèce. Ils ne souhaitent plus déménager dans les nouvelles maisonnettes qu’ils qualifient d’inconfortables et mal construites.

Des villages déjà victimes de la montée des eaux rendant ainsi la situation incertaine.

Par endroit certains villages non recensés pour le déménagement sont déjà victimes de la montée des eaux entraînant ainsi l’inquiétude généralisée : peur,  interrogation pour les populations restées. C’est le cas des habitants de kidiré, hafia, kouria,… dans Télimélé mais également les villages environs de Damouyah, de Dombélé dans kindia qui se sentent légers dans cette affaire comme en témoigne Ibrahima Sory Sylla. Mr Sylla habitant de Bombo dans le village de Tambikhouré, district de Damouyah dans la préfecture de Kindia se dit dépassé par le cours des événements car la fermeture de la première  vanne de Souapiti a provoqué des dégâts énormes pour son village. Au bord de la rivière Tawoulou , la montée des eaux a fini par inonder tout son village et les environs (habitations et cultures) . Il se dit trahi par les autorités locales et l’équipe projet : « ce qui s’est produit était inattendu » dit-il car son village Tambikhouré ne faisait pas partie des villages censés déménager. «  Ce qui illustre le mauvais travail de l’équipe projet et met en doute tous les villages riverains qui sont censés rester » nous confie Maître Camara, le porte parole de l’UDSS. Selon ce dernier, «  l’équipe projet a manqué de responsabilités, de vision globale et multidimensionnelle en ce qui concerne les droits  et les conditions de vie des populations impactées».  Il faut signaler aussi le cas le plus récent d’inondation et d’isolement du village de Khoulfa dans Kindia. A khoulfa après le déplacement de tous les villages voisins, c’est la montée des eaux qui a fini par isoler totalement ce village le rendant ainsi inaccessible. Bien que ce dernier village fût estimé hors risque, cette dernière nouvelle a fini par paniquer tous les villages qui n’étaient pas concernés par déménagement rendant ainsi incertain le quotidien des riverains.

Risques de conflits et cas de corruption.

 Maître Camara Oumar porte parole de l’UDSS ne cache pas son inquiétude sur le risque de conflits entre les habitants des nouvelles cités et ceux des villages alentours pour cause des infrastructures de base ( écoles,  hôpitaux, marchés, …) et des parcelles de terres destinées pour l’agriculture et l’élevage. Il rappelle aussi des cas de corruption constatés « sur le terrain au niveau des enveloppes d’indemnisation, les montants mentionnés sur les enveloppes ne correspondent pas aux montants trouvés après ouverture des enveloppes ». Bien entendu que les indemnisations sont insignifiantes comparées aux dommages causés. Un exemple de cas dans le village de konkouré un citoyen qui devait recevoir 1.500.000 Fg (150 euros) se retrouve avec moins de la moitié de son enveloppe 600.000Fg (60 euros). Malgré les difficultés, Maître Camara précise que «  l’UDSS reste optimiste et mobilisée pour la défense des droits des victimes ». Il lance un appel de soutien à toutes personnes de bonne volonté pour gagner ce combat.

Désormais toutes les populations s’interrogent sur leur sort et reposent tout leur espoir sur (UDSS) qui se bat à leur côté pour les rétablir dans leurs droits.

 

                                                                    BAH Elhadj

 

                                                                                                                                   

Barrage de souapiti: Revendications

Publié le 06/02/2017 à 12:57 par guineedemocrate Tags : monde vie barrage société argent nuit cadre pouvoir revenu chez sur place

Revendications des populations Riveraines du fleuve Konkouré dans le cadre de la réalisation du barrage de souapiti 
Deux jours pour consulter les populations riveraines du fleuve Konkouré pour décider de leur sort c’est ce qui ressort après discussions avec les parents des villages riverains (discussions informelles). Comment peut-on décider de l’avenir de toute une communauté en deux jours ? Un dialogue camouflé d’une partie (autorité) en deux parties (Autorité et villageois riverains) avec un rapport de force quasi inexistant, tout ça pour imposer leur volonté dont les conséquences sont lourdes pour ces habitants qui ne savent défendre leurs droits. Pour rappel : La société chinoise China International Water & Electric (CWE) est chargée de réaliser ce barrage pour une période de 58 mois avec une enveloppe financière d’ environ 1,5 milliards de dollars dont 85% du montant assurés par les partenaires et 15% par le Gouvernement guinéen. Le projet a plus d’un demi-siècle d’existence avec tous les gouvernements qui ce sont succédés à la tête de notre pays qui a toujours ignoré le rôle des populations riveraines. Sans opposition à la construction de ce barrage, nous réclamons une implication directe des populations riveraines à toutes les phases du projet car nous ne sommes pas à mesure de partager le bonheur à toute la Guinée et de rester les plus malheureux dans l’affaire. Il faut savoir que nous devons nous unir pour défendre farouchement nos intérêts et savoir personne ne viendra les défendre à notre place. Il aussi savoir que nous sommes exposés à des risques énormes liés à la réalisation de souapitti à savoir : 
1) Évictions forcées : Les populations qui sont déplacées pour laisser place au barrage sont souvent réfractaires à quitter leur terres ancestrales. Elles sont dépossédées de leurs terres (plus d’élevage, de la chasse, d’agriculture, éloignées des eaux plus de pêche). Les évictions peuvent donc se faire dans la violence, les opposants au projet de barrage peuvent voir leur vie menacée pour leur opinion.
2) Diminution des ressources alimentaires : Les barrages affectent les espèces animales, notamment les poissons, et les pêches deviennent moins fructueuses. L’agriculture est aussi affectée, en partie à cause de la mauvaise qualité des eaux mais aussi du manque des terres ainsi que l’élevage car les terres se raréfient. La baisse de la disponibilité de certaine ressource affecte certains secteur de l’économie tel la pêche ou l’agriculture élevage…, cela peu conduire à une malnutrition aigue. 
 3) Absence d’habitation : Souvent, les populations déplacées sont relocalisées dans des habitations cloisonnées, petites, insalubres, inadéquates à leurs besoins. Une grande famille de 12 personnes par exemples dans une deux pièces… 
 4) Marginalisation : Les populations déplacées analphabètes souvent agropastorales sans aucune autre qualification les permettant d’avoir une autre activité rémunératrice de revenu leur permettant de s’incérer professionnellement dans leur nouveau monde se trouvent marginalisées, affaiblies qui s’accompagnent avec une perte de d’dignité. 
 5) Propagation de maladies : Les populations souvent abandonnées à elles mêmes, mal-nourries, mal-logées, mal-soignées se trouvent exposées aux maladies. Le manque d’eau potable pour les populations est une source majeure des maladies. Les maladies et infections augmentent donc chez les individus. De plus, la prolifération des moustiques augmente le risque de transmission de certaine maladie comme la malaria et nuit gravement à la santé des habitants
6) Compensation en argent insuffisante : On propose souvent une somme maudite d’argent aux paysans n’ayant pas l’habitude de manipuler une telle somme relativement importante à leurs yeux qui finissent par accepter en ignorant le pouvoir d’achat que leur procure cette somme. Une somme payée pour la durée de toute une vie qui ne peut même pas assurer les dépenses d’une année. Leur stratégie est de mirer les gens dans la glace du bonheur et de casser cette glace pour toujours. Nous demandons juste une compensation juste qui passe par la formation, l’intégration des populations dans des projets de développement durable.
7) Effritement des identités : La culture et l’identité étant profondément liés à l’environnement d’un peuple ( agro-pastoral) , la détérioration de celui-ci ou un déplacement lointain de la terre des ancêtres peut bousculer les traditions, les coutumes , mœurs, pratiques et peut s’avérer une menace pour l’identité culturelle de ce peuple. Donc il est important de prendre toutes les dispositions nécessaires pour préserver notre d’identité pour qu’en fin nous puisons répondre aux questions des générations futures sur nos pratiques, passés ancestraux. 
 8) Information incomplète ou mensongère fournie aux populations sur les conséquences des barrages : Souvent un projet qui a été étudié par des cabinets d’experts internationaux, décidé depuis des décennies et soumis à une population analphabète qui ne sait ni lire, ni écrire pour approbation du projet. Une information incomplète due au manque d’implication des populations sur toutes les phases du projet, comment peut-on expliquer une telle attitude qui met en péril le destin de toute une communauté ? Nous réclamons tout simplement une implication de la communauté avec une information claire et objective non mensongère. En tant que citoyens et riverains nous réclamons une information précise sur le projet au nom du droit à l’information.

Entretien avec l'international Guinéen Sy Mouhamat

Publié le 13/06/2014 à 01:28 par guineedemocrate Tags : sport
Entretien  avec  l'international Guinéen Sy Mouhamat

 

1- Bonsoir Mr Sy

Bonsoir Mr BAH et bonsoir à tous vos lecteurs

2- Pouvez-vous,  nous décrire  votre parcours?

 Je suis Mouhamat Sy de nationalité Guinéenne, né à Labé . J 'ai Commencé mes études en Guinée puis je suis  parti avec mes parents à l'âge de 10 ans au Sénégal.  Dès mon arrivée, mes parents me voyant très tribulant, ont jugé nécessaire de m'inscrire dans une salle de Karaté pour que je sois plus discipliné c'est ainsi  j'ai  commencé le karaté à la même  année dans le club qui s'appel DORAMAà Dakar. Après plusieurs années dans ce sport,  j'ai  participé à plusieurs compétions et obtenu plusieurs titres  en Afrique  (Sénégal) et en Europe (Italie et France)..

4-  Qu’est ce qui vous a poussé à choisir le karaté ?

 Par le hasard, la volonté de mes parents pour me sanctionner  dans un premier  temps ensuite j'ai eu l'amour  de pratiquer, étant gamin ça m'amusait et j'ai trouvé certains valeurs ( Auto-défense,  un excellent moyen d'améliorer la santé du pratiquant, l'amélioration de la confiance, maîtrisede soi-même face à des situations compliquées ,une amélioration de soi,...). C'est ainsi j'ai eu  rêve de représenter mon pays dans les compétions de haut niveau comme vous le savez, elle est complètement absente dans les compétions internationales. Donc l'idée de défendre notre drapeau m'a donné une force interne et a illuminé mon être profond c'est ainsi j'ai choisi le karaté.   

3- Vous avez participer à plusieurs tournois internationaux. Pouvez vous nous retracer votre parcours?

vous savez il est difficile de faire son propre bila, je pense que j'ai eu quelque titres  à travers tous les pays que j'ai traversé jusqu'aujourd'hui mais à mes yeux je pouvais faire mieux si toutes les conditions étaient réunies. Margés cela j'ai pu participer à plusieurs compétions dont la plus part je suis médaillé .  

Ø 2013: Troisième de ma catégorie (médaille de bronze)

Ø 2012:  je fus champion de France corporatif (-60 kg) et par équipe

Ø 2012: j'ai perdu pour la qualification quart de Finale au championnat  monde Paris Bercy

Ø triple champion de Normandie de ma catégorie: 2011, 2012; 2013

Ø 2010 : champion d'Italie de moins de 67 kg

Ø 2009: Vice Champion d'Italie de la lutte au sol (lutte Brésilienne)

Ø 2007: Champion du Sénégal  Cadet junior

4-Vous êtes 1/8 de finaliste  à la précédente coupe du monde de karaté (paris-Bercy 2012) , pouvez -vous revenir sur cette performance?

Beaucoup d'entraînements après avoir été sacré champion de France de ma catégorie, j'ai enchainé directement les entrainements intensifs pour être au top de moi-même. Vous savez, la coupe du monde c'est pas  le même niveau que le niveau national, c'est le plus haut niveau donc il fallait s'entraîner deux fois par jour.  Malgré les difficultés  et ma blessure avant la compétition on est sorti tête haute sans cette blessure je pouvais faire mieux. J'ai perdu de justesse en 8ème de finale face au SERBE . En visionnant la vidéo vous verrez bien, que j'avais tout à fait le mérite de gagner. 
Vous savez,  C'était  la première fois que la Guinée est présente à cette compétition. Le chemin était long mais on a pu participer à cette prestigieuse compétition en défendant vaillamment notre pays. C'est le début pour la Guinée ...

Dans quelle catégorie aviez-vous combattu?

 J'ai  combattu dans la catégorie des - 60kg avec une configuration dans laquelle on retrouvait des champions et vices champions du monde, un groupe très difficile. Malgré tout j'ai  pu m'appliquer sur les consignes techniques que m'a conseillé mon entraineur David Tiennot . J'ai gagné le premier tour contre le Kazak Assadilov ( vice-champion du monde 2008). Ensuite le deuxième tour contre le Norvégien Fjeldstad vice-champion du monde cadet 2009.  je m'incline en 1/8e de finale contre le serbe Antic(qui finira médaille de bronze) de sa catégorie donc le troisième mondial. Tous ces athlètes avaient des expériences mondiales, avaient participé au moins 2 fois à cette compétition et leurs pays aussi étaient plusieurs fois présents. Tout ça peut jouer sur la psychologie du sportif et sa performance sur le tatami. J'étais persuadé sans cette blessure j'avais toutes les chances de décrocher une médaille donc d'atteindre mon objectif  principal.

6-Le karaté a du mal à se développer en GUINEE. Quels conseils donneriez vous pour que ce sport soit mis en valeur ?

Je pense que le karaté ayant des valeurs  telles que : la Politesse , le Respect, la Modestie , la Sincérité, le  Courage, l'Honneur et l'Amitié qui sont fondamentales pour l'éducation des enfants qui sont les jeunes de demain et les futures responsables . Les autorités Guinéennes doivent encourager  d'avantage cette pratique et initié une série de rencontres avec les professionnels.  Faire l’état des lieux,  connaitre la situation,  identifier les problèmes, réfléchir pour trouver des solutions aux problèmes qui se posent et mettre en œuvre une politique de développement et de valorisation de ce sport.  La Valorisation passe par l'information, la sensibilisation sur les biens fondés de ce sport, subventionner les structures existantes et construire d'autres complexes, organiser des compétitions nationales pour préparer les compétions internationales.  Signer des partenariats avec d'autres pays pour que les jeunes karatekas Guinéens puissent faire des stages dans d'autres pays afin d'échanger et d'apprendre sur les nouvelles techniques  de combat afin d'accroitre leur compétence car chaque jour il y'a des nouvelles techniques. Des échanges continues de la fédération Guinéenne de Karaté avec les autres fédérations de la sous-région.

Tout cela va permettre de se  retrouver pour mettre sur papier un certain nombre de problèmes et de propositions de solutions pour relancer le sport en Guinée, de faire avancer le sport guinéen en nous sortant du carcan dans lequel nous sommes enfermés depuis un certain temps. Travailler avec les sportifs guinéens  vivant à l'extérieur, échanger continuellement avec eux , soutenir les jeunes évoluant en guinée , faciliter les démarches administratives des sportifs  qui donnent une image de la puissance de notre pays.  Essayer de mettre une sorte de passerelle entre les sportifs évoluant à l'étranger et ceux évoluant à l'intérieur , cela va permettre de construire une dynamique  de nos sportifs à travers les échanges.

7- Avez vous des tournois en cours ou en vue?

Oui cela ne fini pas presque chaque mois il ya des opens internationaux, des compétitions régionales mais avec les moyens qu'on dispose ne nous permettent pas de participer. Actuellement je vise trois compétions pour cette année : Les championnats du monde qui va se dérouler en Allemagne au mois d'octobre 2014, l'open international de Paris au mois de septembre de cette année.

8-Votre message aux jeunes qui souhaitent s’orienter vers ce sport? quel conseil pour la jeunesse Guinéenne.

Aujourd'hui, L'art martial est devenu un art de paix; En principe, les experts des arts martiaux considèrent la violence comme un déséquilibre. La pratique des arts martiaux, peut permettre aux pratiquants de retrouver leur équilibre physique, une maîtrise, un contrôle de soi-même  donc ce qui conduit à une certaine harmonie physique et psychologique. c'est pourquoi je dirais aux jeunes qui veulent progresser sur ce domaine, ils doivent toujours avoir une attitude de modestie, de réserve et se comporter correctement avec un esprit de loyauté et de dévouement, on ne doit pas  faire le Karaté pour régler des comptes  ou être violent c'est incompatible  car son rôle est d'empêcher la violence, apaiser le trouble et à se protéger. Je vais dire à tous les jeunes qui aspirent être un champion , ils doivent s'éloigner de tous les vices, être disciplinés, travailler durement à l'école parallèlement avec le DOZO , écouter les conseils des parents, être motivé, courageux . Car seul le travail et le courage peuvent les conduire loin. Personnellement le karaté participe énormément à mon développement physique et psychologique, m'aide à combattre toutes les difficultés quotidiennes.

Mon message personnellement à toute la jeunesse Guinéenne c'est de se mettre au travail, bien prendre les études aux sérieux, de pratiquer un sport quelconque c'est bien le cerveau et le corps.  Seul la formation peut les envoyer loin donc d'arrêter la fainéantise   car la jeunesse constitue l'avenir d'un peuple. Que la jeunesse se concentre sur sa formation et son travail pour préparer son avenir.

Nous sommes au terme de notre entretien, votre mot de la fin?

Je lance un appel  aux autorités Guinéennes de soutenir et d'encourager les jeunes sportifs. Il faut que les autorités chassent qu'il ya des jeunes qui donnent corps et âme pour défendre notre drapeau et qu'ils sont nombreux  des jeunes qui sont sollicités par d'autres pays mais qui ont choisit la Guinée malgré toutes les difficultés que ces jeunes rencontrent pour leur reconnaissance, tout simplement parce qu'ils sont patriotes alors qu'on ne les oublie pas, ils sont le miroir de la Guinée à travers le monde. Je lance une demande particulière aux autorités de nous permettre d'avoir une équipe complète pour participer aux prochains championnats du monde qui auront lieu en octobre  2014 en Allemagne et les championnats d'Afrique. De commencer dés maintenant de faire les démarches nécessaires pour notre participation.

 Je ne saurais terminé sans dire merci à vous et  à toute votre équipe de m'avoir donner l'opportunité de m'exprimer. Je remercie également à tout ceux qui m'ont suivi et qui m'ont soutenu particulièrement les membres de la fédération Guinéenne de karaté et son président Thierno Oumar Camara, ma famille , mes entraineurs , mes amis, les membres de la CAGF ( Mr Boh keïta et Mr Khadra Diaby), l'ambassadeur de Guinée en France pour leur implication dans ce projet, sans oublier Madame  Chantale Colle qui nous a  soutenu sur tous les plans pour notre première participation aux championnats du monde et je tiens à souligner sans elle tous nos efforts seront veines.

 

Depuis le havre BAH El hadj Boubacar 

 

 

Guinée aux championnats du monde et d'Afrique de Karaté

 

Bah El-hadj-Mahamat SY

 Mr BAH El hadj retrace le parcours de l'international guinéen, il revient sur leurs difficultés à participer sur les compétitions internationales, sur leurs démarches, objectifs et lance un appel particulier aux autorités Guinéennes  pour leur participation à ces deux compétitions pour l'année 2014.

Bonjour Mr BAHS

Bonjour Mademoiselle Diallo et bonjour à tous les internautes.

Pouvez-vous, vous  présenter à nos lecteurs ?

Je suis BAH El hadj Boubacar, chargé de communication de Sy Mouhamat champion international de Karaté qui évolue actuellement en France plus précisément dans la ville du Havre.

Pouvez-vous , nous parler de Mr SY Mouhamat ?Mouhamatest un athlète Guinéen quia participé à plusieurs compétions et a obtenu plusieurs titres  en Afrique notamment au Sénégal mais également en Europe (Italie et France). Il est le premier athlète Guinéen à représenter  son pays dans la plus prestigieuse compétition mondiale de Karaté en 2012, c'est à dire la coupe du monde de Karaté. C'est un jeune patriote qui a pour ambition de défendre notre tricolore, de rehausser le niveau de karaté guinéen et de lui conférer une place sur le plan international. Dans son Palmarès, il a engrangé plusieurs titres dont les plus importants: Plusieurs fois champion régional ( 2011, 2012,2013, 2014 champion de Normandie ).

2013 : Après sa blessure pendant les préparatif de la coupe du monde 2012, il a pu décrocher la troisième place du championnat de France de karaté  de sa catégorie (médaille de bronze) .

2012: un brillant parcours pour une première expérience mondiale, sorti en qualification pour les quarts de final après avoir éliminer deux anciens champions du monde, il est classé parmi les meilleurs Karatékas de sa catégorie sur le plan mondial et est le premier athlète de sa catégorie en Afrique.

2012: Il est sacré double champion de France  en  individuel catégorie (-60 kg) et en équipe avec le club Havrais Okinawa Karaté Club.

2010: Vice champion d'Italie de moins de 67 kg

2009:  Champion d'Italie de la lutte au sol (lutte Brésilienne)

2007: Sacré champion du Sénégal cadet junior .

Nous avons appris beaucoup de choses sur la première participation de la Guinée à cette prestigieuse compétition de dimension planétaire, pouvez-vous nous parler  de cette participation de notre pays ?

Le chemin était long mais le jeune Guinéen a pu participer à cette prestigieuse compétition il  marqua le début pour la Guinée. Mouhamat a combattu dans la catégorie des -60 kg dans une configuration très complexe où on retrouvait des anciens champions  du monde et des vices champions du monde. Malgré les difficultés rencontrées auparavant et sa blessure aux genoux, il a pu émerveiller le public sportif de Bercy avec un professionnalisme et un art de combat. Mouhamat a gagné le 1er tour contre le Kazakh ASSADILOV (Vice Champion du Monde 2008, il gagné ensuite au 2ème tour contre le Norvégien FJELDSTAD (vice champion du monde cadet 2009).  Avant de s'incliner en 1/8e de final contre le Serbe ANTIC qui finira troisième mondial. Tous ces athlètes avaient des expériences mondiales, avaient participé au moins deux fois à cette compétition, leurs pays aussi étaient plusieurs fois présents et ces adversaires  n'avaient pas rencontrer les mêmes difficultés que lui . Tout ça peut influencer  sur la psychologie du sportif et sa performance sur le tatami. J'étais persuadé sans cette blessure et cette incertitude de sa participation Mouhamat avait toutes les chances de décrocher une médaille donc d'atteindre son objectif  principal.Avec une première expérience, Mouhamat a perdu de justesse et compte décrocher une médaille pour la Guinée pour les prochains championnats.

Vous venez d'évoquer des difficultés  dont Mouhamat était confronté lors de sa dernière participation, pouvez-vous revenir sur ces difficultés?

Nous avons rencontré plusieurs difficultés lors de notre participation aux différentes compétitions en particulier, la dernière coupe du monde " Paris Bercy 2012".

Depuis 2007 Mouhamat a cherché d'entrer en contact avec la fédération Guinéenne de Karaté ainsi que le ministère en charge du sport mais sans suite jusqu'en 2012 où on s'est rencontré au mois de Janvier  2012 lors d'un de ces séjours au havre car Mouhamat vivait en Italie. Dès Notre rencontre Mouhamat m'a expliqué ces intensions de représenter la Guinée à la coupe du monde 2012 et  m'a fait savoir son inquiétude qui est celle d'enter en contact avec le ministère en charge ainsi que la fédération Guinéenne de Karaté. C'est ainsi en utilisant mes contacts du pays, on a pu être en contact avec la fédération Guinéenne de karaté via le directeur technique El hadj Kaba puis le président de la Fédération Thierno Oumar Camara, nous sommes au mois de mars 2012. J'ai  présenté Mohamat à la fédération et informé les autorités de notre volonté de participer à la coupe du monde  de Paris Bercy 2012. Pour la première fois de son histoire, la Guinée  participe à cette prestigieuse compétition de dimension planétaire, les choses n'étaient pas faciles, le  terrain méconnu d'où la complexité des démarches. Après plusieurs mois de démarches,  on a pu obtenir deux dérogations pour l'inscription  de la Guinée  (juin et août) mais malgré ces deux dérogations à deux jours de la compétition, on s'est rendu à paris pour faire la confirmation de  notre inscription . A notre grande surprise, on nous apprend sur place que Mouhamat n'était pas inscrit en ligne et pourtant le président de la fédération nous aviez confirmé son inscription. De suite j'ai appelé le président de la fédération pour lui demander nous envoyer la capture de l'écran de son inscription que je pouvais utiliser comme argument pour prouver que la Guinée a bien effectué son inscription. Chose que le président de la fédération a fait et j'ai eu la chance d'être reçu par le coordinateur général de l'organisation à qui j'ai montré la capture de l'écran qui m'a dit même si l'inscription a était effectuée alors elle n'a pas était validée donc c'est pas de leur faute et il ne peut rien faire pour moi mais néanmoins il va consulter les autres membres de la WKF. Je ne peux pas  rentrer dans toutes les détailles des négociations entre le coordinateur, le trésorier de la fédération mondiale de karaté (WKF)  et moi qui ont durée pendant plusieurs heures et heureusement tous les documents que j'avais demandé au président,  il nous a envoyer aussitôt. Coup de chance pour nous, après plusieurs discussions ils acceptent une nouvelle dérogation dans l'urgence et Mouhamat est inscrit sur le coup. Le retard de l'inscription de l'athlète a engendré une incertitude jusqu'à la dernière minute quand à sa participation. Sans doute, ce retard  a des conséquences énormes au niveau de sa préparation mentale, physique et technique qui ont des impacts sur la suite de la compétition c'est d'ailleurs pour cette raison que je demande aux autorités de faire le nécessaire à temps pour éviter ce type de scénario. A part ces difficultés administratives, techniques, s'ajoutent les difficultés financières. Au paravent, la Guinée devait 12 ans  de sa contribution à la WKF , il fallait payer tout ça mais avec l'implication du président de la fédération Guinéenne thierno Oumar Camara, notre dette à été réduite à 2 ans . Il fallait payer l'argent dans l'urgence mais la fédération Guinéenne n'avait pas prévu  ce budget donc il fallait trouver l'argent . Où trouver l'argent? avec qui ? comme vous le savez l'argent est le nerf de la guerre, il a fallu avec l'intermédiaire du président de la fédération Guinéenne de Karaté trouver madame Colle qui a accepté de payer la dette notre. Madame Chantal Colle  a apporté son soutien financier pour décrisper la situation . Madame Chantale Colle a permis la participation de la Guinée en payant deux ans des arriérés de la Guinée à la WKF, en plus elle a commandé des survêtements aux couleurs nationales pour nous. Sans ce geste de Madame Colle notre participation ne serait point possible. Elle a permis l'inscription de Mouhamat donc Grace à elle, notre pays à écrit sa première page de son histoire dans cette prestigieuse compétition, nous la remercions pour ce geste patriotique.

Vous venez d'évoquer le soutien financier de madame COLLE Femme d'affaire Franco-Guinéenne, avez-vous déjà rencontré madame Colle après cette compétition au moins que  pour la remercier de ce geste patriotique?

Après la coupe du monde  Madame Colle m'a reçu  à paris puis elle nous a encouragé de poursuivre le combat, de ne pas se décourager malgré toutes les difficultés et de continuer de défendre la cause noble de la Guinée sur le Tatami. Elle nous reçu au mois de décembre 2012 (Mouhamat, son entraineur et moi)  lors d'une soirée gala "Gotha Noire" où elle avait reçu le prix d'excellence de l'élite afro-caribéenne. On s'écrit souvent, lors de son dernier voyage sur Paris fin mars je l'ai eu au téléphone, elle a réitéré  son soutien.

Que ce qu'elle vous a dit lors de votre rencontre?

Lorsqu'elle m'a reçu, je l'ai dit merci pour ce qu'elle a fait pour nous, elle a répondu tout court " je suis Guinéenne et j'ai fais pour la Guinée une chose qui est normale", cette phrase me revient souvent en tête, cela prouve que madame COLLE est une vrai patriote. Elle nous encourage de continuer notre combat et nous a prodigué des bons conseils.

Mouhamat a -t'il des  compétitions en cours ou en vue?

Oui cela ne fini pas, presque chaque mois il y'a des opens internationaux, des compétitions régionales mais les moyens dont nous disposons ne nous permettent pas de participer à ces opens qui sont d'un niveau  très élevé et qui se déroulent dans tous les coins du monde. Actuellement Mouhmat vise 4 compétions pour cette année : le championnat de France en juillet 2014, la coupe d'Afrique qui aura lieu à Dakar en août 2014, l'open international de Paris au mois de septembre de cette année  et la coupe du monde en Allemagne au mois d'octobre 2014.En ce qui concerne le championnat Français il a déjà commencé les compétitions, il a remporté la coupe de Normandie ce dimanche 13 avril 2014  après,  ça sera le championnat de France au mois de juillet pour décrocher de nouveau un titre . Tout ça participera à sa préparation pour la coupe du monde dont-il vise très haut.

Qui dit, compétitions internationales, dit démarches, pouvez -vous, nous expliquer à quel niveau  êtes-vous ? 

  Plusieurs démarches sont effectuées depuis le début de l'année 2014: Niveau de la communauté Guinéenne, niveau des autorités Guinéennes , niveau des médiats....

Mobilisation des Guinéens du Havre au mois de janvier 2014 pour soutenir l'athlète;  

Un reportage sur l'athlète avec la chaine France3 -Normandie début février (ambitions et préparations) ;

Reportage sur SY Mouhamat avec l'équipe Cap réussir ensemble de la RTG mi-mars ( le reportage doit passer dans les prochains jours sur la RTG) 

Reprise de contact avec le président de la fédération Guinéenne de Karaté Thierno Oumar Camara pour discuter du projet;

Reprise de contact avec Madame Colle  fin Mars 2014 pour lui remercier et solliciter son soutien;

Rencontre avec la communauté Guinéenne de France via le CAGF ( Mr Boh keïta et Malick Khadra Diaby)  fin Mars  2014 afin de créer une synergie autour de l'athlète en France.

Nous avons écris un courrier à madame DORE Domani ministre du sport, en date du 7 Avril 2014 pour lui demander  de nous aider et à ce courrier nous avons  joint le  projet de notre participation à la coupe du monde et coupe d'Afrique.  

Plusieurs démarches sont envisagées d'ici fin juin...

Avez-vous eu des réponses des autorités Guinéennes ?

Non j'ai pas  eu de réponse mais j'espère obtenir une réponse dans les prochains jours mais comme vous savez, que le délai de traitement d'un dossier administratif prend beaucoup de temps chez nous,  on peut espérer  encore.... J'ai envoyé plusieurs mails aussi au président de la fédération et plusieurs fois appelé mais j'ai aucun retour pour le moment mais j'espère prochainement qu'il sera un peu libre pour penser à nous.

Nous sommes au terme de notre entretien, votre mot de la fin?

Je lance un appel  aux autorités Guinéennes de soutenir et d'encourager les jeunes car ce sont eux l'avenir de la Guinée. Il faut que les autorités chassent qu'il ya des jeunes qui se sacrifient pour défendre notre drapeau et qu'ils sont nombreux même si  ces jeunes sont sollicités par d'autres pays, il faut savoir qu'ils ont choisi la Guinée malgré toutes les difficultés que ces jeunes rencontrent pour leur reconnaissance, tout simplement parce qu'ils sont patriotes alors qu'on ne les oublie pas, ils sont notre miroir à travers le monde. Je lance une demande particulière aux autorités de mettre la machine en marche pour nous permettre de participer à la prochaine coupe du monde qui aura lieu en octobre  2014 en Allemagne mais également à la coupe d'Afrique qui aura lieu à Dakar au mois d'août de cette année. Je ne saurais terminé sans vous dire merci de m'avoir donner l'opportunité de m'exprimer.  Je remercie également  tous ceux qui nous ont suivi et qui nous ont soutenu particulièrement les membres de la fédération Guinéenne de karaté , les Coachs  , nos amis sans oublier Madame  Chantale Colle qui nous a  soutenu sur tous les plans pour notre première participation au championnat du monde et je tiens à souligner sans elle tous nos efforts seront veines.  Je lance un appel à toute les bonnes volontés de nous  soutenir afin de nous permettre  de participer à ces deux compétions.  Nous demandons aussi le soutien du public et des autorités.

A cette période où notre pays est touché par le virus Ebola, toutes mes pensées au peuple de Guinée, aux victimes ainsi qu'à leurs familles. Toutes mes prières pour ces victimes et notre pays.  Que l'âme des défunts repose en Paix et  que Dieu nous aide à vaincre ce virus.

Entretien Réalisé parMaimouna Bella Diallo depuis le Havre

 

 

 

 

France: Communiqué, 13 février 2013 du CFDA

Publié le 16/03/2013 à 01:41 par guineedemocrate Tags : chez france nuit femmes travail roman

 

Communiqué, 13 février 2013, Etat des lieux du droit d'asile en France : un système d'accueil des demandeurs d'asile à bout de souffle


Un système d’accueil des demandeurs d’asile à bout de souffle

La Coordination française pour le droit d’asile (CFDA) présente aujourd’hui son rapport intitulé « Droit d’asile en France : conditions d’accueil – Etat des lieux 2012 ». Le constat dressé après plusieurs mois d’enquête réalisée dans 31 départements de quinze régions en France montre que le système d’asile est à bout de souffle.

Les vingt associations regroupées au sein de la CFDA tirent la sonnette d’alarme sur le système français d’asile. Alors que le nombre de demandes d’asile a tendance à baisser (41 222 primo demandeurs adultes en 2012 soit moins qu'en 1989 (61 400), ou 2003 (52 200), la CFDA dénonce l’incapacité à sortir d’une logique qui porte atteinte aux droits des demandeurs. L’enquête révèle que les délais pour accéder à la procédure d’asile sont de plus en plus longs. La gestion par les préfectures de région de l’accueil des demandeurs d’asile complique souvent l’accès matériel à la procédure et conduit parallèlement à la saturation des services administratifs. Faute d’infrastructures suffisantes, les conditions dans lesquelles sont accueillis des milliers de femmes, d’hommes et d’enfants se résument aux dispositifs d’urgence ou à la rue. L’Etat se défausse de ses responsabilités en laissant les associations pallier son inaction. Une demandeuse d’asile malienne raconte les conditions d’accueil en préfecture « je me présente presque toutes les semaines. Les policiers ne nous traitent pas comme des humains. Comme si tu mentais sur les raisons qui t’ont fait fuir ton pays. Tu passes la nuit dehors dans le froid. On te reçoit 5 minutes. On te dit  qu’il  n’y  pas  de place. Après on te renvoie  chez toi sans  explication.  Et tu recommences ». Ayant fui les menaces pour son engagement contre l’excision, elle attend depuis un an en France de pouvoir déposer son dossier.

Au final, les personnes qui sont venues en France pour chercher refuge contre les persécutions sont à nouveau mises face à un danger : celui de ne pouvoir déposer à temps leur demande d’asile ou d’être déboutées de leur demande, faute d’avoir pu correctement exposer leurs craintes de persécutions. « La prise en charge des demandeurs d'asile est déshumanisée et incohérente, déplore Franck Ozouf, rédacteur du rapport. Déshumanisée, car de plus en plus de demandeurs ne sont pas ou mal accueillis et les organisations d’aide financées par l'Etat contraintes à délaisser l’accompagnement social et juridique pour un travail de gestion administrative. Incohérente, car le coût augmente par des systèmes de contrôle, une dissuasion à tous les niveaux de la procédure et une préférence donnée au dispositif d'urgence, cher et précaire, le tout pour un service rendu bien loin des normes minimales d'accueil ». La CFDA appelle à une réforme en profondeur de la procédure d’asile et du dispositif d’accueil des demandeurs d’asile. La course à la réduction des délais et la lutte contre les détournements de procédure doivent céder la place à une réflexion d’ensemble pour assurer l’accueil et la protection des réfugiés grâce à une procédure efficace et équitable.

Source CFDA

Guinée: Manifestation du 27 février 2013

Publié le 01/03/2013 à 23:36 par guineedemocrate Tags : image cadre blog bonne homme article background 2010 livre lecture

 

 

La marche de l’opposition du 27 février 2013, voulue pacifique a connu des échauffourées  provoquant des affrontements entre forces de l’ordre et militants de l’opposition ainsi qu' entre ces derniers et les millitants du parti au pouvoir rpg-arc-en-ciel   faisant plusieurs blessés grave, plusieurs cas d'arrestation  et des cas de décès enregistrés. Depuis ce jour jusqu'à l'heure où nous mettons cet article en ligne, les violences se poursuivent encore , plusieurs boutiques et magasins sont calcinés ou sacagés. A cet titrela FIDH et sa branche en Guinée, l'ODGH sont vivement préoccupées par la situation politique et sécuritaire qui prévaut dans notre pays la Guinée en Génerale et  sa capitale conakry en particulier, à la suite des violences des violences survenues aucours de la manifestation du 27 février 2013. Les deux organisations appellent les autorités Guinéennes et les partis politiques à s'abstenir de toute violence et à retrouver le cadre de dialogue constructif en vue d'une tenue des élections législatives crédibles et transparentes aux yeux de tous. Votre blog Guineedemocrate vous livre le communiqué conjointde la Fédération internationale des ligues des droits de l'Homme (FIDH) et de sa branche locale en Guinée, l'Organisation guinéenne de défense des droits de l'Homme et du citoyen (OGDH) .La vérité finira un jour, par jaillir en Guinée et que la paix et l'unité nationale sera pour tous les Guinéens.

Bonne lecture du communiqué.

La FIDH et l'OGDH sont vivement préoccupées par la situation politique et sécuritaire qui prévaut à Conakry, à la suite des violences survenues au cours d'une manifestation le 27 février 2013 et appellent les autorités et les partis à s'abstenir de toute violence et à retrouver un cadre de dialogue constructif en vue de la tenue des législatives crédibles et transparentes.

Ces deux organisations font allusion aux nombreux affrontements qui ont eu lieu à Conakry, principalement à Hamdallaye, Carrefour Concasseur et Taouyah, entre les forces de l'ordre et des partisans des principaux partis de l'opposition mais aussi des militants de la mouvance présidentielle.

Cette manifestation, organisée pour protester contre l'opérateur électoral et en faveur du vote des Guinéens de l'étranger, a notamment été marquée par de très nombreux blessés, plus d'une e centaine, et, selon des informations concordantes, le décès d'au moins un manifestant et d'un agent des forces de l'ordre des suites de leurs blessures, ont-elles indiqué.

Depuis mercredi, plusieurs incidents ont eu lieu dans différents quartiers de Conakry et la situation, ce vendredi, reste préoccupante, des violences agitant les quartiers de Madina, Bambeto et Taouyah notamment.

« Il est important de faire la lumière, dans les meilleurs délais, sur les violences commises depuis mercredi et de garantir, en toutes circonstances, la sécurité et le droit à manifester» a déclaré Souhayr Belhassen, présidente de la FIDH, qui a ajouté : « c'est une condition sine qua non de l'instauration d'un État de droit respectueux des droits fondamentaux »

Ces violences s'inscrivent dans un contexte politique particulièrement tendu, autour de l'organisation des élections législatives, prévues le 12 mai 2013. De précédentes manifestations, en particulier le 27 août et le 10 mai 2012 s'étaient déjà soldées par d'importantes violences et un lourd bilan humain. Une rencontre a cependant été prévue le 4 mars entre le Chef de l’État et les différents partis politiques d'opposition autour des échéances électorales à venir et du renforcement de l'unité nationale, a-t-on indiqué.

« La première marche du 18 février, qui s'est déroulée dans de très bonnes conditions, a été un succès pour la jeune démocratie guinéenne, salué par tous et il faut impérativement éviter de retomber dans une logique de violence. Pour cela, il est nécessaire que les acteurs politiques puissent dialoguer afin d'organiser des élections législatives au terme d'un processus inclusif, conformément aux accords de Ouagadougou du 15 janvier 2010. Les Guinéens dans leur ensemble aspirent à la démocratie et au respect de leurs droits fondamentaux », a déclaré Thierno Maadjou SOW, président de l'OGDH.

La FIDH et l'OGDH rappellent aux autorités guinéennes leurs obligations en vertu de la Charte africaine de la Démocratie, des Élections et de la Gouvernance, en vigueur dans le pays depuis 2011 et du Protocole de la CEDEAO sur la démocratie et la bonne gouvernance, deux instruments dont les dispositions garantissent l'organisation et la tenue de scrutins libres, transparents et justes.

Bah El hadj  pour Guineedemocrate

Guinée- crise politique : International Crisis groupe

Publié le 28/02/2013 à 21:45 par guineedemocrate Tags : vie bonne fond 2010 société annonce mort bande texte lecture

Dans un rapport rendu public aujourd'hui, l'ONG International Crisis Group s'inquiète de l'apparente impasse politique dans notre pays la Guinée. Guineedemocrate vous publie l'intégralité du texte intulé « Il faut sauver les élections en Guinée.»
Bonne lecture


La décision récente de l’opposition de suspendre sa participation à la préparation des élections législatives prévues pour mai prochain témoigne des tensions qui menacent la transition démocratique délicate que connait la Guinée. Pire, ces tensions pourraient mettre en cause une stabilité interne encore fragile. Les raisons immédiates de la décision de l’opposition – des préoccupations juridiques et techniques quant à la révision du fichier électoral – ne doivent pas masquer les divisions profondes qui traversent le pays. Le scrutin de mai, s’il a lieu, se déroulera dans un contexte de méfiance aigüe entre les élites politiques, de tensions ethniques avivées et de soupçons de fraude. L’échec du processus électoral pourrait ouvrir la voie à des manifestations dégénérant en violents heurts et à des affrontements communautaires, voire même à une nouvelle ingérence des militaires dans la vie politique. Pour éviter cela, les parties impliquées doivent faire baisser la tension, s’engager dans un dialogue véritable et travailler ensemble pour créer une atmosphère dans laquelle les résultats du vote peuvent être acceptés par tous.

Le 23 février, les deux principales coalitions de l’opposition guinéenne, en coordination avec plusieurs autres partis, ont annoncé qu’elles se retiraient de la préparation des élections, enfin programmées pour le 12 mai prochain. Elles critiquent le fonctionnement interne de la Commission électorale, affirment craindre des fraudes et mettent en cause les procédures de révision des listes électorales, exigeant qu’une nouvelle entreprise soit sélectionnée pour effectuer cette mission au travers d’un appel d’offres ouvert. Elles dénoncent également l’exclusion des Guinéens de l’étranger, dont la participation est prévue par la Constitution et qui avaient voté lors de la présidentielle de 2010 – de façon écrasante en faveur de l’opposition. De nouvelles manifestations ont été annoncées pour ce 27 février. 

Les tensions politiques en Guinée n’ont cessé de retarder les élections législatives, qui auraient dû se tenir en 2007. La mort du président-dictateur Lansana Conté en 2008 avait ouvert la voie à un bref épisode de pouvoir militaire, marqué par sa brutalité. En 2010, la première élection présidentielle véritablement compétitive de l’histoire du pays a mis un terme au pouvoir de l’armée, mais elle a été marquée par des luttes vives, par la mort de dix-huit personnes et par une montée de l’ethnicité politique. Plus de deux ans après sa prise de fonction, le vainqueur de ce scrutin, le président Alpha Condé, longtemps engagé dans la lutte pour la démocratie, n’a toujours pas organisé les élections législatives. Délibérément, affirment ses adversaires, qui l’accusent d’avoir été élu frauduleusement en 2010 et, parce que son groupe ethnique est minoritaire, de retarder le scrutin pour se préparer à le manipuler. Pour sa part, le camp présidentiel maintient qu’il a d’abord essayé d’entamer une réforme électorale de fond, avant de l’abandonner sous la pression de l’opposition, et que maintenant encore, cette opposition – qu’il décrit comme une bande de ploutocrates corrompus – bloque les élections de façon irresponsable. De part et d’autre, les accusations sont sérieuses.
Jusqu’à présent, les multiples tentatives d’intervenants nationaux et internationaux pour créer un consensus politique sur le système électoral ont échoué. Les « acteurs de la vie sociopolitique » ont été invités à des « échanges » au palais présidentiel le 4 mars prochain. Alors que la date du 12 mai elle-même est contestée et que pour qu’elle soit tenable, le président Condé doit convoquer le corps électoral le 3 mars, ces échanges semblent arriver trop tard. De plus, le caractère vague de l’invitation, sa liste de destinataires très large et le fait qu’elle émane du ministre de l’Administration territoriale plutôt que du président lui-même sont autant de signes qui ne rassurent guère les opposants sur la disponibilité soudaine des autorités à un dialogue significatif auquel elles se sont montrées si longtemps réticentes.

Le retrait de l’opposition des préparatifs électoraux est de mauvais augure pour un vote pacifique et légitime. Poursuivre la préparation du scrutin pour mai – conformément à l’engagement du président de la Commission électorale, Bakary Fofana – sans le consentement des commissaires issus de l’opposition aura des conséquences incertaines et préoccupantes. Personne ne sait non plus exactement ce que l’opposition veut dire quand elle annonce son retrait du processus actuel alors même qu’elle souligne qu’elle ne boycottera pas le scrutin et qu’elle a plusieurs fois menacé de le « bloquer ». La non-participation est rarement une bonne stratégie et l’opposition risque de perdre toute influence sur le processus électoral, à commencer par la révision des listes. Son exclusion, et la polarisation qui en résulte, vont rendre presque impossible la gestion des conflits qui ne manqueront pas d’émerger au cours d’une compétition tendue, qui se déroule dans une société divisée au passé marqué par la violence. Malgré les efforts récents de la justice pour lutter contre l’impunité, les forces de sécurité guinéennes ont l’habitude de faire preuve de brutalité. Une élection chaotique pourrait bien offrir aux mécontents d’une armée tout juste soumise à l’autorité civile une occasion rêvée de revenir sur la scène. Pour la jeune démocratie guinéenne, le coût d’élections clivantes et violentes pourrait être considérable. 

Comme un rapport récent de Crisis Group l’a suggéré link, il est préférable de redoubler d’efforts, pendant qu’il est encore temps, pour construire un consensus minimal sur les paramètres de base du scrutin. Les deux camps doivent s’engager dans un dialogue véritable, et chacun doit faire des concessions. Il incombe au président Condé, parce qu’il est au pouvoir, de démontrer d’abord sa volonté de conciliation. Il doit offrir à ses opposants une troisième voie pour leur éviter de choisir entre le boycott et l’acceptation passive de sa vision ; et il doit proposer une plateforme crédible à partir de laquelle engager un dialogue direct. Il pourrait, par exemple, accorder à l’opposition le vote de la diaspora guinéenne – environ 120 000 électeurs inscrits en 2010, sur un total de 4 millions – et s’employer à trouver les financements nécessaires. Pour sa part, l’opposition doit prendre les défis techniques avec sérieux, en particulier en ce qui concerne le fichier électoral : elle ne peut se permettre de donner raison à ceux qui l’accusent d’obstruction.

Pour mettre un terme aux controverses techniques, le Programme des Nations unies pour le développement, l’Organisation internationale de la francophonie et l’Union européenne, qui sont tous impliqués d’une manière ou d’une autre et ont tous été pris à partie par l’un ou l’autre camp, devraient travailler à une intervention commune. Mais l’engagement politique doit accompagner le volet technique : la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cedeao), compte tenu du rôle qu’elle a joué dans la première phase de la transition deux ans auparavant, pourrait, si nécessaire, offrir ses bons offices pour faciliter le dialogue. En l’absence d’efforts immédiats, la Guinée se dirige vers un scrutin tendu et risqué qui pourrait avoir de graves implications pour la stabilité et jeter le discrédit sur la classe politique toute entière.

BAH Elhadj

Maroc: Un procès arbitraire

Publié le 20/02/2013 à 22:29 par guineedemocrate Tags : 2010 nature nuit mort cadre maroc

Verdict du tribunal de Sale contre 25 Sahraouis : La FIDH dénonce une procédure non conforme aux standards internationaux.

Procès des Sarahouis dans un tribunal millitaire au Maroc

Le tribunal militaire de Salé-Rabat a rendu son verdict le 17 février 2013 à l’encontre de 25 Sahraouis jugés coupables de « constitution de bandes criminelles » et de « violences sur des forces de l’ordre ayant entraîné la mort avec préméditation et mutilation de cadavres ». Neuf d’entre eux ont été condamnés (dont un par contumace) à la réclusion à perpétuité, 4 à 30 ans d’emprisonnement et dix autres à des peines de 20 à 25 ans de réclusion. Deux d’entre eux ont été libérés après avoir été condamnés à une peine de deux années de prison déjà purgée lors de leur détention préventive.

La FIDH a observé deux audiences, respectivement les 1er et 8 février 2013. Sur la base de cette observation, la FIDH estime que le procès n’a pas respecté les normes internationales du droit à un procès équitable, et entre autres ; le droit d’être jugé par un tribunal compétent, indépendant et impartial et le droit au double degré de juridiction. Au regard de ces manquements, la FIDH appelle à l’ouverture d’une nouvelle procédure qui garantirait tous les droits des accusés en conformité avec les normes internationales.

La compétence du tribunal militaire pour juger cette affaire et pour juger les civils en général, n’est pas conforme aux obligations du Maroc en vertu du droit international. La poursuite de civils devant une juridiction militaire est contraire non seulement aux standards internationaux mais également à la Constitution marocaine. «Cette situation est d’autant plus problématique que le code pénal militaire marocain ne prévoit ni la possibilité pour les victimes de se constituer partie civile ni le double degré de juridiction . Les prévenus condamnés pour la plupart à de lourdes peines ne pourront faire appel de cette décision », a déclaré Souhayr Belhassen, Présidente de la FIDH.

Plusieurs des prévenus ont déclaré avoir été soumis à des actes de torture et de traitements inhumains et dégradants lors de leur arrestation et en détention. «La Coura failli à son obligation de diligenter une enquête et des expertises médicales suite aux allégations de torture formulées par plusieurs prévenus ce qui contrevient aux obligations du Maroc en vertu notamment de la Convention contre la torture » a déclaré Amina Bouayach, Vice présidente de la FIDH qui a observé plusieurs audiences de cette procédure.

Les instances internationales et notamment le Comité contre la torture des Nations Unies ont à de nombreuses reprises appelé les autorités marocaines à «faire en sorte que toutes les allégations de torture et de mauvais traitements fassent rapidement l’objet d’une enquête efficace et impartiale (...) » .

Le procès portait sur des affrontements qui ont opposé en novembre 2010 lors du démantèlement du camp de Gdim Izik, des forces de l’ordre marocaines et des résidents du camp. Les affrontements avaient mené à la mort de 11 membres des forces de l’ordre et 70 blessés. Dans le rapport de la mission d’enquête réalisée fin novembre 2010, la FIDH avait recueilli plusieurs témoignages faisant état d’actes de torture à l’encontre des personnes arrêtées dans le cadre de ces événements. Le rapport a également relevé des détentions arbitraires, les familles des personnes arrêtées n’ayant pas été informées de l’arrestation ni du lieu de détention de leur(s) proche(s).

La majorité des prévenus ont été arrêtés dans les jours qui ont suivi ces affrontements. L’ouverture du procès initialement annoncée en janvier 2012 a été reportée une première fois au mois d’octobre 2012 pour ne finalement commencer que le 1er février 2013. Ces prévenus ont dès lors été maintenus plus de deux années en détention provisoire ce qui contrevient aux standards internationaux qui prévoient que toute détention provisoire ne doit pas dépasser un « délai raisonnable ». Ces détentions ont dès lors été arbitraires.

La FIDH a mandaté deux missions d’observation judiciaire pour les audiences du 1er et 8 février 2013. Les observateurs, Me Zouheir Yahyaoui, avocat tunisien, membre de la Ligue tunisienne de défense des droits de l’Homme et M. Manuel Lambert, conseiller juridique de la Ligue belge des droits de l’Homme ont pu assister à une partie de la procédure. L’absence de calendrier clair a rendu le suivi de l’ensemble de la procédure compliqué. L’audience du 8 février s’est en effet poursuivie sans discontinuité jusqu’au verdict prononcé le 17 février pendant la nuit. L’absence d’agenda annoncé de façon anticipée et la longueur des sessions n’ont pas facilité la sérénité des débats. En outre, la présence massive de forces de l’ordre et de militaires, tout en pouvant se justifier par le grand nombre de prévenus et la présence de familles de victimes et de prévenus a pu sembler disproportionnée et n’était pas de nature à garantir des débats judiciaires sereins. Le déroulement des débats et en particulier, les auditions des prévenus ne semblent par ailleurs pas avoir permis de faire la lumière sur les faits reprochés.

Un important dispositif sécuritaire avait également été déployé pour contrôler l’accès au tribunal. Les restrictions à la publicité des débats (accès contrôlé à l’enceinte de la cour) semblaient justifiées. L’accès aux débats pour les observateurs étrangers par la mise en place d’un système de traduction doit être salué.
La FIDH a par ailleurs pu constater que l’accès aux abords du tribunal ainsi que la liberté de manifestation ont été pleinement respectés par les autorités marocaines. Tout comme la liberté d’expression et de la presse qui ne semblent pas avoir été l’objet de restrictions.

FIDH- Maroc

Bah El hadj

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